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Le Tour de France 1950

dans les Pyrénées

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Bartali gagne l’étape devant Bobet et Ockers, mais c’est le Suisse Kübler qui ramènera le maillot jaune à Paris, suite à l’abandon de tous les coureurs Italiens après les Pyrénées.

Kléber Piot (Fra) est la révélation des Pyrénées. Il va franchir le Tourmalet en première position.

Nous sommes un peu avant Luz-Saint-sauveur (au fond sur la photo les mines de Chèze) entre l’Aubisque et le Tourmalet. Il y a un regroupement à l’avant.

Dans la montée de l’Aubisque, Meunier, Bobet, Kübler, Ockers et Magni roulent de concert à la poursuite de Robic.

Mardi 25 juillet : étape Pau - Saint-Gaudens

Au programme de cette étape : Cols d’Aubisque, du Tourmalet et d’Aspin puis 80 km de plat pour rejoindre Saint-Gaudens. Jean Robic passe en tête en haut du col de l’Aubisque.

Plusieurs coureurs ont réagi à l’attaque de Robic et se lancent à sa poursuite. Ici : Meunier, Bobet, Kubler, Magni et Ockers.

L’effort de Robic dans l’Aubisque lui a coûté cher car il se retrouve deux minutes derrière Bartali, Ockers et Bobet à mi-col du Tourmalet.

Bartali et Bobet sont rivaux, mais ils s’entraident. Surtout si c’est pour mieux lâcher Robic.

Le suisse Ferdinand Kubler tente de lâcher ses concurrents dans le Tourmalet. Il est suivi par Geminiani. Kubler concèdera finalement 2’54 sur Bartali à l’arrivée, ce qui est une bonne performance pour lui.

Robic est décidément un grand champion, il va revenir sur ses trois rivaux (Bartali, Ockers et Bobet) et même les dépasser pour leur souffler la deuxième place au sommet. Malheureusement, dans la descente du Tourmalet, son dérailleur lui joue des tours et le voici à quatre minutes du «  brelan d’as ». Il recolle une nouvelle fois avant le sommet d’Aspin mais Bartali le fait alors tomber, ce qui va provoquer la colère des Français.

Plusieurs fois, Bartali a cherché à décramponner Bobet, mais celui-ci a toujours répondu dans un style vraiment prometteur.

Bernard Gauthier a perdu son maillot jaune, mais un malheur ne venant jamais seul, il crève et doit réparer tout seul.

Kleber Piot a également crevé dans la descente du Tourmalet, le voilà rejoint au sommet d’Aspin par maître Gino Bartali.

« Les Italiens quittent le Tour ! Incroyable, ils ont remporté l’étape et récupéré le maillot jaune. Et pourtant, ils s’en vont ! Pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire, il faut revenir au Tour 1949. Les Français avaient été fort mal accueillis par une poignée de supporters italiens dans le Val d’Aoste. Pour ne rien arranger, cette année, la tactique transalpine (on ne roule pas dans les échappées et on gagne l’étape au sprint) en avait agacé plus d’un. Bref, un sentiment anti-Italien prenait corps sur les routes de France. Lors de cette étape, au sommet du col d’Aspin, des incidents particulièrement regrettables se sont en effet produits. Des spectateurs surexcités, ivres peut-être, ont insulté les coureurs italiens. Des coups ont été échangés. Bartali, en voulant éviter un barrage, a provoqué la chute de Robic. A l’arrivée, le «  campionissimo » est furieux. Sa victoire d’étape ne change rien à la donne. Il annonce qu’il quitte le Tour. Dans la nuit, les organisateurs de l’épreuve entrent en rapport avec les Italiens installés à l’Hôtel de France dans le petit village de Loures-Barousse mais Bartali n’en démord pas. Non seulement, lui, il abandonne mais sa délégation nationale le soutient et se retire également. Le maillot jaune Magni, la mort dans l’âme, doit accepter la décision ! Quelle précipitation et quelle intransigeance !? Avec le recul, les langues se sont un peu déliées. Il se murmurait que Bartali ne pouvait pas supporter de voir le maillot jaune sur les épaules de son coéquipier et qu’il a pu préférer le retrait à une défaite sportive face à un compatriote qui l’avait déjà battu, dans le Giro 1948 notamment… » - (source de l’info : l’excellent site lagrandeboucle.com).