Le Tour de France 1961

dans les Pyrénées

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12 juillet : étape Luchon - Pau

Louison Bobet, au bord de la route du Tourmalet, a été déçu du pauvre spectacle comme tous les spectateurs. Passent devant lui Jan Adriaenssens (n°25) et Claude Mattio (n°119).

Le héros du jour aura été le régional Marcel Queheille, premier au sommet du col d’Aspin et du Tourmalet, et second de l’Aubisque, devant tous les favoris. Sa performance aura quelque peu limité la déception des foules pyrénéennes qui s’attendaient à du grand spectacle.

Les cols de Peyresourde, d’Aspin, du Tourmalet et de l’Aubisque au programme. Il s’agissait bel et bien de l’étape reine du Tour, celle que Jacques Anquetil redoute. Et, effectivement, cela démarre de la meilleure des façons : après 3 km de course, 3 km d’ascension de Peyresourde, Pérez-Frances (8ème du général) accélère, suivi de Stablinski, l’ange gardien de l’équipe de France. Anquetil prend alors le commandement du peloton, revient tranquillement sur les deux hommes et ... l’étape est finie ! Il ne se passera plus rien en ce qui concerne les leaders de l’épreuve qui franchiront à 26 la ligne d’arrivée 4’ après les échappés. Le lendemain dans « L’équipe », Jacques Goddet, le directeur du Tour, n’ira pas par quatre chemins : « Les coureurs modernes, les concurrents de ce Tour, Anquetil excepté, sont des nains. Oui, d’affreux nains, ou bien impuissants, comme l’est devenu Gaul, ou bien résignés, satisfaits de leur médiocrité, très heureux de décrocher un accessit. Des petits hommes qui ont réussi à s’épargner, à éviter de se donner du mal, des pleutres qui, surtout, ont peur de souffrir. Pour eux, comme malheureusement pour la plupart de ceux qui les emploient, le sport cycliste est devenu un commerce qu’il faut exercer sans risque et sans peine. »

Queheille (à gauche), Foucher (à droite) roulent vers Pau en compagnie de Pauwels, qui gagnera l’étape.

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