Stadoceste Tarbais
Photos « collector »
Ces photos collectées par notre ami Daniel Mur retracent la riche histoire du club de rugby tarbais :
Champion de France 1920
Champion de France 1973
Les équipes du Stado
Collection de fanions
Histoire du Stado
1940
Champion de France 1973
Jubilé Philippe Dintrans (28 août 1993). On reconnaît, parmi les joueurs à gauche, Serge Blanco.
Le stade Jules-
Avant Maurice-
Bréjassou
Origines du Stadoceste
Importé de Grande-
Ces jeunes gens avaient pour meneurs Frédéric de Lafitole, Lescar, Moles. Ceux-
Plusieurs propositions furent émises quand à l'appellation de la nouvelle société.
Celle de Paul Dangos "Ceste Tarbais" fut retenue. Le ceste était, dans l'Antiquité,
un gantelet de cuir, armé de plaques de fer ou de plomb pesant au-
Le public accueillit avec sympathie la naissance du Ceste et cet engouement se traduisit par l'ouverture d'une salle de boxe et d'escrime, et la mise sur pied d'une équipe de rugby.
Dans la même période, deux jeunes potaches, Jean Sentilles et René Duffour, mettaient sur pied le Stade Tarbais qui fut constitué le 4 octobre 1901, avec pour objectif la pratique du rugby, et pour couleurs le bleu et le noir. Pour s'entraîner les deux sociétés ne disposaient que d'un seul terrain, celui du champ de manœuvres, propriété de l'armée. La nécessité fit qu'un entraînement en commun fut programmé le 26 octobre 1901. Loyale certes, mais d'une intense vitalité, la rencontre eut pour effet d'engendrer une admirative sympathie dans les deux camps.
Dirigeants et joueurs tombèrent rapidement d'accord pour fusionner sous l'appellation
Stade-
" De tous les noms de sociétés sportives françaises il n'en est pas de plus original que celui dont se trouve parée notre vieille société tarbaise ", constate avec fierté un chroniqueur des années 30.
Nom original qui distingue le club tarbais des innombrables et anonymes Football Club, Sporting Club, Stade, Rugby Club, etc., etc. et qui est indissolublement lié à la cité tarbaise. Pour la France sportive, le Stadoceste, c'est Tarbes à l'exclusion de tout autre.
Toutefois, ce nom fut emprunté par le Stadoceste Lourdais (1910-
L'ambiance d'un baptême
" Ah ! ces débuts du Stadoceste ! Cette fièvre des premières batailles ! Toutes les volontés étaient tendues vers le succès de l'équipe avec une abnégation fervente. Les membres actifs au prix de sacrifices personnels inouïs alimentaient leur caisse de réserve. Quelques membres honoraires se laissèrent facilement taper de subsides supplémentaires ".
Le Stadoceste n'est pas né dans la pourpre mais son enfance fut vigoureuse, enthousiaste et féconde.
INTERNATIONAUX DU STADOCESTE TARBES
CAUJOLLE Jean, LATERRADE Guillaume, ROUJAS Ernest, DUFFOUR René, SENTILLES Jean, SEBEDIO Jean, LACOSTE René, FAURE Paul, CASSAYET Aimé, LARRIEU Jean, BOUBEE Jean, CAYREFOURCQ Edmond, JEANGRAND Henri, BALLARIN Jacques, DUCOUSSO Jean, DESTARAC Louis, VILLA Ernest, PIQUEMAL Maixent, CAMICAS Fernand, LIBAROS Georges, PEYRALADE Henri, MERET François, DUTREY Joseph, FERRIEN Roger, BREJASSOU René, DUPUY Jean, CAZAUX Louis, ABADIE Lucien, RUIZ André, SILLIERES Jean, PAUL Christian, PECUNE Joël, DINTRANS Philippe, MALEIG Alain, JANECZECK Thierry, ARTHAPIGNET Pierre, HONDAGNE Michel, VAN HEERDEN Dries.
PALMARES DU STADOCESTE TARBAIS RUGBY
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soit 17 titres de champion de France, 13 fois vice-
A travers l'histoire du Stado
o Aux origines du football chaque équipe était dotée d'un chargeur. Cet équipier, puissant, était épaulé par ses camarades pour tenter de perforer, barette en main, la défense adverse. Le capitaine se nommait "le chef d'équipe" et était soumis à élection. Le premier chef d'équipe du Stadoceste fut René Duffour.
o II en coûta trois francs aux dirigeants et joueurs du Stadoceste pour participer au premier (et plantureux) banquet organisé par le comité directeur en 1904. Les spectateurs acquittaient un droit d'entrée de 50 centimes pour les places de premier ordre et de 25 centimes pour celles de second ordre.
o Le football association (l'assoce) fut introduit en Bigorre peu après le début du siècle. La première société à le pratiquer fut le Stadoceste Tarbais. De nombreuses rencontres d'association eurent lieu en lever de rideau du rugby au parc des sports de Sarrouilles.
o En mars 1908, la section paloise menée 6-
o Venu à Tarbes comme entraîneur-
o En 1919, le titre de champion de France fut acquis grâce à un drop à 4 points de
l'arrière Balansa. Fils d'importants propriétaires terriens du Paraguay, Balansa
doté d'un énorme coup de pied fut baptisé "Le Gaucho". De par ses origines sud-
o La rivalité Tarbes -
o Grande première cinématographique au théâtre Caton, place au Bois de 1911. Le Stadoceste
est champion des Py-
o L'école de rugby du Stadoceste fut créée en 1961 par Georges Bernadet à la demande
du président Raymond Castells. Elle s'est imposée comme une des meilleures de France.
Ce championnat de France des cadets, mis sur pied en 1969-
o Aux obsèques de Jules Soulé, le ténor René Solano (de l'Opéra de Lyon) chanta la messe. C'est ainsi qu'il interpréta "le Misérémini Meï Motet pour les morts" que lui avait appris et fait travailler son maître Marcelin Duclos de l'Opéra. Ce fut pour René Solano un grand honneur que de rendre hommage à un président qu'il admirait.
o Instituteur à Caixon, André Chanau fit soixante kilomètres à bicyclette pour assister aux obsèques de Jules Soulé. Chanau parle aujourd'hui encore avec beaucoup de nostalgie de cet incomparable président.
o Maurice Trélut fut un joueur apprécié du Stadoceste après avoir débuté à la Pyrénéenne.
Entré à l'école vétérinaire de Toulouse, il joua au Veto Sport Toulousain puis ses
études terminées regagna Tarbes et le Stadoceste. Il fut le premier président du
Comité Armagnac-
o C'est en 1930 que Jean et Marie Rodine prirent leurs fonctions de concierges au
stade de la route de Sarrouilles. Fuyant la révolution d'Octobre, Jean Rodine, Russe
blanc, avait trouvé refuge en France. Par une nuit d'été de 1933, Jean déserta la
couche conjugale ! Son escapade ne le mena pas loin car son épouse le retrouva au
petit matin sous le chapiteau de toile qui servait d'écurie aux "Cosaques Djighites"
qui s'étaient produits en "exhibition sur le stade l'après-
Interview du capitaine tarbais Paul Galiay, blessé avant la finale de 1920 : Blessé le dimanche précédent, je n'étais pas sûr, dix minutes avant le match de tenir ma place. Une vilaine entorse m'avait tenu au lit toute la semaine et était restée rebelle aux soins les plus éclairés, insensible aux prières, aux bougies, aux toiles d'araignées qui devaient conjurer le mauvais sort. Fort heureusement, le masseur bordelais Salie me remit sur mes deux pieds par une manipulation habile juste avant le coup d'envoi ".
o Le traditionnel concours de pronostics de "La Nouvelle République" de 1973 bénéficiait
d'une exceptionnelle dotation. Le premier prix -
o Demi de mêlée de l'équipe de 1951, Lulu Duffourc ne connut pas la récompense suprême.
En revanche, son père fut champion de France avec le Stadoceste en 1919 (éq. II).
Situation inverse chez les Save où le fils Alain fut champion de France (1973) alors
que son père Armand manqua de peu le titre en 1951. Parmi les possibles pour un doublé
"père-
o Mandaté par ses amis du comité, Pierrot Chanfrau s'était mis en quête de trouver un ours vivant lors de la finale 1951. Un premier plantigrade se révéla trop méchant. Un second (sachant faire du vélo et du patin à roulettes) semblait faire l'affaire lorsque son propriétaire émit le souhait d'emmener sa famille au Stadium aux frais du Stadoceste. Echec des négociations lorsque la famille se révéla forte de 48 personnes.
o La réputation du Stadoceste Tarbais dépasse les frontières hexagonales. C'est ainsi que les Tarbais ont joué en Allemagne, en Italie, en Roumanie et en Espagne. Ils se sont produits également en Afrique du Sud et au Maroc.
o La tournée en Afrique du Sud eut lieu en 1974. Sponsorisée par la marque BOLS leaders locaux des boissons alcoolisées, elle fut prétexte à de nombreuses réceptions généreusement arrosées. Le comportement de l'équipe sur les terrains s'en ressentit et la discipline du groupe subit quelques attentats aux bons usages.
o Le président Castells prit très mal la chose et au retour de la délégation, demanda à la FFR de sanctionner les joueurs tarbais. Cette demande recueillit l'approbation (admirative) du président Ferrasse et eut un grand retentissement dans le monde d'Ovalie. Objets d'un blâme FFR le directeur de la tournée et l'entraîneur furent par la suite blanchis. Le Stadoceste demanda la suspension de 14 joueurs tarbais pour tout le mois de septembre (3 Du Manoir et 2 championnats). Pour 3 joueurs plus directement responsables : suspension pour la phase aller des poules du championnat. Pour éviter un éventuel détournement des sections, les joueurs furent interdits de mutation.
o En 1951, Robert Bel, talonneur virtuose du Stadoceste était déclaré inapte à affronter Toulon par la médecine traditionnelle. Il eut alors recours à un manieur de pendule de Luz nommé Henri Nogué. Le magnétiseur toy fit un miracle et Beluche put tenir sa place avec brio.
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Biographie Jules Soulé
Jules, Pierre, Marius Soulé vit le jour à Toulouse, le 10 juillet 1878. Son père
Jean et sa mère, Pauline Saint-
C'est tout naturellement qu'il pratiqua au sein de l'équipe du lycée qui fut mise sur pied en 1892. Dès ses débuts, il s'affirma comme un meneur d'hommes de tout premier plan et il poursuivit sa carrière sportive dans un club "civil" qui tenait le haut du pavé dans la cité des Violettes, le Sport Olympique Etudiant's Club qui était à l'époque le rival (malheureux) du SBUC, baptisé le lion bordelais. Une autre société toulousaine, le Veto Sport (émanation de l'école vétérinaire) disputait la suprématie au SOET.
En mai 1907, le Soet et le Veto Sport fusionnèrent sous-
Cet apport considérable fut à l'origine de l'essor du Stadoceste qui, trois ans plus tard, détrônait le Stade Toulousain, inamovible champion des Pyrénées. D'emblée, Jules Soulé fut investi de la totale confiance de ses camarades dirigeants et installé à la présidence du Stadoceste.
Premier problème à résoudre : avoir un terrain en propre. Le champ de manœuvre en partage avec l'armée, puis le pré de la blanchisseuse s'avéraient insuffisants. Négociation opiniâtre et diplomatie, il obtint d'un éleveur de chevaux de Sarrouilles un bail pour l'utilisation d'une vaste prairie naturelle et le 7 novembre 1907, le Stadoceste inaugurait son terrain tracé et baptisé terrain Lamarque. Deux saisons plus tard, Jules Soulé faisait clôturer le Stade en "planches jointes" et ériger des tribunes spacieuses. Tout ceci fut réalisé en grande partie grâce à la générosité du président tarbais qui finançait de ses deniers tous ces travaux.
L'évolution technique du Stadoceste
Les talents de gestionnaire de Jules Soulé se doublaient d'exceptionnelles qualités d'anticipation sur l'évolution technique du rugby. Pour faire progresser son équipe, il fut des tout premiers à faire venir à Sarrouilles des équipes anglaises de très haut niveau. C'est ainsi que le 28 mars 1910, les Gallois de Cardiff venaient donner la leçon aux Tarbais. Le 6 novembre 1910, c'était au tour de Cheltenham (comité de Gloucester), riche de deux internationaux de se produire contre le Stadoceste.
Le jour de Noël 1910, le comité de Surrey venait donner la réplique aux locaux. Toujours à l'occasion des fêtes de Noël en 1911, la venue du Comité des Midlands voyait la première victoire (20 à 15) sur les maîtres britanniques. Mais, les trois défaites des rencontres initiales avaient fortement contribué à la progression technique du jeu tarbais.
Décidé à aller plus loin, Jules Soulé à l'amorce de la saison 1911-
Jules Soulé suspendu un an !
Déboulonner l'inamovible champion des Pyrénées -
Même scénario en 1911 mais innovation du comité des Pyrénées, la belle se dispute
en terrain neutre à Montauban. Le Stadoceste élimine à nouveau le Stade Toulousain
(4-
En 1912, les Toulousains vainqueurs à Toulouse (6-
Ces sanctions déchaînèrent la colère dans la ville de Tarbes. Réunion du conseil municipal, de l'Association des Commerçants tarbais, des supporters du club (400 participants) et bien sûr du comité directeur du Stadoceste. D'énergiques actions de ces organismes aboutirent à la levée de la suspension du terrain pour trois ans. Tout puissant au comité des Pyrénées, le docteur Paul Voivenel (aux origines bigourdanes avérées) influença fortement le maintien de la sanction. La qualification de "renégat" fut la plus amène des injures qui s'abattirent sur lui.
Devant ce coup du sort, Jules Soulé, aidé de René Duffourc, organisa la riposte.
Il créa le comité Armagnac-
Dès 1913, Jules Soulé connaissait l'immense joie des premiers titres de champion
de France du Stadoceste, titres obtenus par les équipes 2 et 4. (Il n'y avait pas
alors de-
La Grande Guerre
Eclate alors la Grande Guerre. Les joueurs sont mobilisés, le terrain réquisitionné, et les premières annonces de "mort pour la patrie" s'abattent sur le club patriote, ardent, Jules Soulé contracte un engagement volontaire pour la durée de la guerre dès le début des hostilités. Une citation flatteuse lui confère la croix de guerre et il sera plus tard décoré de la prestigieuse médaille militaire.
A la fin de la guerre, Jules Soulé et ses fidèles Maumus, Duffourc, Sentilles sont
impatients de rebâtir le Stadoceste. Mais la "succession" a été assurée par le Stade
Tarbais, issu de multiples fusions de nombreux clubs fondés pendant la tourmente,
et utilisant le terrain de Sarrouilles. Le 29 mars 1919 au Café de la Colonne est
votée la fusion du Stade Tarbais et du Stadoceste et la nouvelle société se nomme
Stadoceste Tarbais et dispute et gagne la finale du championnat de France contre
L'Union (4-
Mais la compétition du bureau devait réserver de désagréables surprises aux anciens du Stadoceste. Ecartés pour les plus notoires d'entre eux, des postes de responsabilités et notamment de la présidence, ils entreprirent de relancer le Stadoceste avec ses structures d'avant la guerre.
Le 23 mai 1919 une assemblée générale où se retrouvaient les anciens joueurs et dirigeants élisait un comité directeur qui réinstallait Jules Soulé à la présidence. Sur la lancée, le Stadoceste entamait une action auprès de la fédération pour'annuler la fusion avec le Stade tarbais. La décision prise le 24 juin déclarait nulle la fusion. Le Stadoceste récupérait le terrain de Sarrouilles, le siège de la Colonne, et un potentiel impressionnant de joueurs de qualité. Par contre, le Bouclier de Brennus porte pour 1919 le nom du Stade Tarbais.
Le sacre en 1920
L'auréole prestigieuse qui cernait la personnalité de Jules Soulé fit que la majorité des joueurs (champions de France avec les équipes 1 et 2) opta pour le Stadoceste. Certes, quelques départs notoires furent enregistrés : Jauréguy, Bordes, Berréns (Racing), Balansa (Toulouse), Mandret (Bordeaux), Vogt (Tours). Le retour de tous les mobilisés et la venue du cheminot toulousain Larrieu et du Biarrot Boubée permirent au président Soûlé d'aligner une très forte équipe qui conquit le titre national contre le Racing.
Ayant définitivement raccroché les crampons, Jules Soulé se voue corps et âme au Stadoceste qui constituait sa passion unique. Pour cet apostolat, on lui pardonnait tout : ses rebuffades avant le match, ses interventions véhémentes du bord de touche, de mauvaise humeur après la défaite. Inflexible dans sa vie privée, il n'avait de faiblesse que pour "ses" joueurs. Populaire, il l'était non seulement en Biqorre, mais aussi sur tous les stades de France où son apparition faisait toujours sensation. Le public des populaires, avec une forte nuance de respect, le saluait familièrement d'un "Monsieur Jules" affectueux lors de son entrée sur le terrain.
Les tempêtes
En près de quarante ans de présidence active d'un grand club, il fut fréquemment critiqué, attaqué et souvent avec violence. Mais chaque saison le voyait maintenu en place dans l'unanimité des assemblées générales. C'est là une manifestation de confiance unique dans les annales du rugby.
En 1930, il eut affaire à l'opposition d'un groupe de dirigeants favorables à une adhésion du Stadoceste à l'UFRA. Ce groupement des plus grands clubs français entrait en dissidence avec la FFR afin de protester contre la progression du jeu dur. Une rencontre tristement célèbre, contre Lourdes, l'amena à réviser son jugement et le Stadoceste intégra le groupe des 12.
En 1935, après une victoire surprise du Stadoceste Tar-
1939. Encore la guerre! Après avoir décidé une nouvelle fois de mettre la clé sous la porte, Jules Soûlé cède aux sollicitations pressantes qui s'expriment d'un peu partout. Juniors champions de France, joueurs au front, surpris et inquiets de ce renoncement, alors que tous les clubs s'évertuent à survivre. Les produits de la ferme permettent au Stadoceste de figurer honorablement sur le plan sportif.
Mais sur le plan personne!, Jules Soulé eut à souffrir énormément des événements de l'époque noire de l'occupation. Très fortuné lorsqu'il s'installa à Tarbes, Jules Soulé vit son patrimoine fondre selon la conjoncture et surtout selon les besoins financiers de son cher Stadoceste. Quasiment privé de ressources, il n'abandonnait pas pour autant son combat pour maintenir le club parmi l'élite.
Le coup de grâce
Terrible fut sa dernière épreuve. A l'orée de la saison 1944-
Une fois de plus, Jules Soulé s'attela à remettre sur pied une équipe saignée à blanc. Aidé dans sa tâche par Alain Maupomé, il fait le porte à porte pour convaincre les hésitants et aussi pour persuader quelques anciens de rechausser les crampons. C'est ainsi que Chanau, Pédeutour, Cabannes, Lahet, Hernandes qui n'ont rien à refuser à leur ancien président, aimé et estimé.
Capitaine de l'équipe, Georges Libaros entretenait des liens serrés avec Jules Soûlé, pour qui il avait une affection quasi filiale. " Cette saison fut la plus pénible de M. Soulé, car il fut sans cesse la proie d'énormes soucis. Il a peur de voir le Stadoceste mourir avant lui. Tout le monde voit le président décliner. Il est souffrant mais refuse de se soigner car il faut qu'il soit à son poste tant que la saison n'est pas terminée ".
La saison se termine honorablement, battu en 8e de finale de la coupe par Narbonne
(9-
Alors, Jules Soulé songe à lui, mais il est trop tard. Quinze jours suffisent à le terrasser. Il s'éteint en pleine lucidité, le 12 mai 1945, usé par les tâches permanentes qu'il dût assumer.
Les obsèques réunirent une foule considérable et une importante délégation du Stadoceste accompagna Jules Soulé jusqu'au cimetière toulousain de Terre Cabade où il fut inhumé dans le caveau familial.
Le 27 mai 1945, le comité directeur du Stadoceste sous la présidence de Joseph Fouriscot
donnait le nom de "Stade Jules-
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Le Stado et ses quatre terrains
Le stade Jules-
Les premières rencontres eurent lieu au champ de manœuvres, utilisé par le 53e Régiment
d'Infanterie et situé sur les bords de l'Echez. Le cycle des rencontres organisées
fut inauguré le 30 novembre 1901 contre l'Etoile de Vic-
Le soir, les adversaires de la journée fraternisèrent autour d'un punch qui fut servi dans les salons du Café des Antilles, siège du Stade Tarbais sous la présidence de M. Louis Sentilles.
Ce terrain fut piqueté et entouré de fils de fer. Ce matériel était soigneusement
rangé à l'issue du match chez le mastroquet de l'endroit : le père Coco. Un grand
arbre tenait lieu de vestiaire contraint de partager le terrain avec les militaires,
le Stadoceste décida de quitter le terrain de l'Echez pour s'installer dans un vaste
pré situé à l'angle de la rue Massey et de la rue Clarac. Ce pré appartenait à un
entrepreneur de transport, M. Calestrémé, qui le louait à une blanchisseuse Augustine,
dite "Titine la blanchisseuse". Le terrain fut dénommé terrain de Lacaussade. Mais
les crampons des joueurs en labourant le terrain, s'avérèrent préjudiciables à la
propreté des draps étendus par Titine qui, par ailleurs, pestait de ne pouvoir utilisé
son pré le dimanche lorsque la semaine était par trop pluvieuse. Aussi le Stadoceste
utilisa-
En mai 1907, Jules Soulé, joueur de qualité du Stade Toulousain, vint s'installer
à Tarbes, cédant aux pressions de R. Duffour, ceci à la suite de la fusion du Stade
Toulousain et du Veto-
Homme d'action, passionné de ce sport relativement nouveau qui était le rugby, Jules
Soulé se vit confier les plus hautes responsabilités au sein du club et sans tarder
entreprit de le doter d'un terrain. Il jeta son dévolu sur une belle prairie voisine
de la société de Toulouse, mais se heurta au refus de la supérieure de Saint-
Nouvelle démarche auprès de M. Lamarque, maire de Sarrouilles, éleveur de chevaux pour une belle pièce herbagée sise sur la route de Trie et nouveau refus.
Tenace, Jules Soulé revint à la charge appuyé par le docteur Paul Sempé (éleveur lui aussi) et à l'occasion de courses à Laloubère entreprit une nouvelle démarche. " N'ayant rien à refuser à son ami l'éleveur Sempé ", M. Lamarque céda le terrain.
Rapidement équipé de poteaux, tracé à la chaux, les rigoles d'irrigation comblées, le terrain fut inauguré le 17 novembre 1907.
Le journal "Pyrénées" relate ainsi l'événement :
" L'endroit est très heureusement choisi au milieu d'une belle prairie au gazon épais et velouté, en bordure de la large route de Sarrouilles, en dehors de la ville et pas bien loin dans la campagne : une petite promenade à la portée de toutes... les jambes ".
" Un nombreux public a suivi avec intérêt la rencontre. Après une lutte serrée, ardente, de part et d'autre, après des cabrioles inattendues, des chutes voulues, des poursuites acharnées, des passes de ballon bien réglées et admirablement réussies, après enfin, toutes les péripéties qui passionnent toujours le public qui les suit avec attention, le match a pris fin par la victoire du Stadoceste par 7 à 0.
" Un ban est frappé, des hourrah sont poussés, puis vainqueurs et vaincus, réconciliés, se rendent au cercle du Café du Centre. Gloria Victis ! Vae apéritifs ".
Amélioré en 1909 et 1910
" Le 17 octobre 1909, le Stadoceste inaugurera les nouvelles installations grâce à la générosité de son dévoué président M. Soulé d'importantes améliorations sont en voie d'établissement. Une clôture en planches parfaitement jointes limitera d'abord l'ensemble du terrain dès maintenant loué à l'année. En outre, des tribunes spacieuses et confortables confiées à l'entreprise compétente de M. Bottin. offriront à une notable partie des spectateurs, en même temps que l'abri indispensable, une vue plus facile et plus complète des péripéties constitutives d'un match de football ".
Quand l'été 1910, les tribunes sont agrandies et des guichets sont installés en face
ce qui permettra de compter 10000 spectateurs pour un fameux Tarbes-
Les tribunes seront définitivement achevées fin 1946.
Un éclairage de fortune installé en 1972 permettra l'organisation en nocturne des
populaires Trophées de Bigorre. A la même époque, une salle de réunion faisant aussi
fonction de réfectoire est construite par M. Raymond Castells, président du Stadoceste.
Très fréquentée par joueurs et dirigeants qui apprécient fortement son ambiance chaleureuse,
cette salle a beaucoup contribué à intensifier l'attachement de tous au vénérable
stade Jules-
Fin 1968, la ville de Tarbes mit à la disposition du Stadoceste, le stade municipal
Maurice-
La conception des installations réservées aux spectateurs est peu propice à la transmission de la ferveur des supporters aux joueurs évoluant sur la pelouse. Trop éloignés du terrain, les spectateurs n'arrivant que rarement à transcender l'équipe par leurs encouragements. La chaude ambiance de Jules Soulé est fréquemment évoquée avec nostalgie par ceux qui ont pu, dans le passé, apprécier ses extraordinaires bienfaits sur le moral des joueurs.
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L'école de rugby du Stadoceste
C'est en 1961 que Georges Bernadet créa l'école de rugby du Stadoceste avec l'appui inconditionnel du président Castells.
Il apparaissait nécessaire d'initier et de former de façon méthodique les gamins qui souhaitaient pratiquer le rugby. Cette innovation prenait le pas sur la "formation sur le tas" qui prévalait à l'époque.
Lors de l'ouverture en octobre 1961, un petit contingent d'une vingtaine d'écoliers figuraient sur la photo initiale en compagnie de Bemadet qui assurait les fonctions d'éducateur, et de R. Castells.
Une culture Stadoceste était née.
Le succès fut immédiat pulvérisant les prévisions les plus optimistes. Le stade Jules-
Dans ce cadre verdoyant, durant 28 ans, se sont élaborées les bases des futures équipes
du Stadoceste. La liste serait longue, très longue des joueurs de nationale ayant
débuté à l'école du Stadoceste. Parmi les plus connus, Darge-
L'exemple tarbais fut suivi un peu partout en Bigorre et dans l'hexagone. Mais le fait d'avoir joué un rôle précurseur confère à l'école du Stadoceste une renommée et un prestige incontestables auprès de ses homologues.
Le palmarès est aussi un élément de l'énorme considération dont jouit l'école tarbaise.
En minimes, trois titres de champion de France (record) et sur le plan du Comité
Armagnac-
une compétition de création récente. Créée en 1991, la Coupe de la meilleure école de rugby du Comité est revenue au Stadoceste qui est bien parti pour s'adjuger la 2e édition.
Les plus grands tournois du Sud-
Depuis trois ans, le Stadoceste a été choisi pour représenter la France au très relevé tournoi international de Rovigo (Italie). Honneur justifié par un comportement constant dans le brio. Troisième, puis premier, enfin quatrième sur 36 équipes de haut niveau et des relations amicales nouées avec des jeunes d'horizons aussi différents que Prague, Taiwan, Trévise ou Northampton.
Tous les organisateurs de tournois sollicitent la participation de l'école tarbaise.
Mais ces offres ne sont acceptées qu'au compte-
Depuis deux saisons, l'école a quitté le centre aéré de Bours et s'est installée
à la plaine de jeux sud (foire-
La sécurité est assurée par un ramassage (deux réseaux) effectué au plus près du domicile des jeunes, et, sur le terrain, p j la constitution de groupes par tranches d'âge. Précaution indispensable mais que seuls des effectifs abondants permettent de réaliser.
L'éclatante santé de l'école de rugby engendre un climat interne du meilleur aloi,
une ambiance très saine. Le plaisir d'apprendre, la joie de jouer contribuent de
façon prépondérante aux superbes succès remportés par minimes, benjamins, poussins
et mini-
La ligne de conduite adoptée par l'encadrement de l'école fait la part belle à une politique de masse. Mais l'élitisme savamment dosé y trouve aussi son compte. Le mot championnite est banni du répertoire.
L'éducation des jeunes, leur formation s'accompagnent d'une culture rugbystique favorable à leur meilleur épanouissement personnel. Les résultats sont là pour justifier l'excellence de la méthode.
Onze présidents en 93 saisons
o De 1901 à 1907, M. Pierre Sentilles fut le premier président du Stadoceste Tarbais
fruit de la fusion du Ceste Tarbais (président : Maître Dangos) et du Stade Tarbais
(président : P. Sentilles). Il était à l'époque commerçant rue Victor-
o Jules Soulé (1907-
o M. Fouriscot après maintes réticences succéda à Jules Soulé. C'était pourtant un
homme averti, rompu à la vie sportive. Il négocie le retour dans le giron du Stadoceste
du groupe du 13 tarbais. Episode heureux pour le club qui récupérait joueurs et dirigeants
de qualité. M. Fouriscot tint les rênes deux saisons (1946-
o M. Dubroca (1947), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, grand amateur de rugby,
M. Dubroca assure un intérim pour rendre service au club. Le refus d'autoriser une
vente de tickets au profit des sinistrés de l'Est au cours d'un match Tarbes-
o M. Mailhe (1948), docteur en médecine très apprécié comme chirurgien dans la cité tarbaise, M. Mailhe prend en main le Stadoceste avec les mêmes raisons de rendre service au club à titre provisoire. Comme annoncé, il passe la main en fin de saison ouvrant la porte à une période de stabilité.
o M. Mathelié (1949-
En six saisons, trois titres de champion de France Juniors A (1952), Juniors B (1951
et 1952) et deux de vice-
o M. Clément (1954-
Marcel Clément se révèle être un président courtois mais ferme, diplomate et fin manœuvrier qui évite au Stadoceste une crise interne grave. Il atténue la virulence des rénovateurs en faisant participer certains d'entre eux à la gestion du club et en comptant M. Raymond Castells estimé par les deux camps.
M. Clément se retirera en 1957 laissant le Stadoceste dans un climat de sérénité retrouvée et confiant la présidence à M. Castells. Membre du comité directeur du Stadoceste, Marcel Clément a été élevé à la dignité de membre d'honneur du Stadoceste. Cette distinction n'a été décernée qu'une seule fois dans l'histoire du Doyen de Bigorre.
Raymond Castells (1957-
Raymond Castells alliant autorité et souplesse dota le club de structures performantes et modernes. En 1961, il mit sur pied, une prospère école de rugby, école qui alimente le club en éléments de bon niveau. C'est sous le règne de R. Castells que fut établie avec la ville de Tarbes la convention permettant au Stadoceste d'utiliser prioritairement le stade municipal.
Sur le plan sportif, la présidence de R. Castells fut récompensée par 4 titres de
champion de France dus à l'équipe I (1973) aux Juniors B (1968 et 1970) aux cadets
(1970) et 3 de vice-
Afin d'assurer des successions sans heurts le président Castells institua un poste
de vice-
o Robert Puyo (1974-
Héritier du poste mais aussi des principes, le docteur Puyo mena le club avec rigueur surveillant de très près la gestion financière et les évolutions techniques des diverses équipes. Les liens amicaux qui l'unissaient au président Ferrasse valurent au Stadoceste quelques belles affiches de la phase finale à Trélut.
o Pierre Gassan (1982-
o Georges Danglade (1986...), plus de trente années au club en qualité de joueur (n° 10) puis éducateur responsable de l'équipe Juniors A qu'il mena au titre suprême (1970).
Il fit ses débuts de dirigeant sous la présidence de R. Castells et fut désigné comme
vice-
Les anciens du club voient en lui le profil présidentiel se rapprochant le plus de l'apôtre Jules Soulé. Très près des joueurs et des éducateurs, consacrant la majorité de son temps disponible à la gestion du club, Georges Danglade est le rouage prépondérant de la bonne santé qu'affiche le nonagénaire doyen de Bigorre.
Par sa convivialité, ses relations, son sens de l'évolution moderne du sport, il a réussi à bien négocier l'entrée du sponsoring dans le sport de haut niveau et à maintenir le Stadoceste parmi la fine fleur du rugby. Très bons résultats aussi pour l'école du rugby dont il surveille le fonctionnement avec une attention toute particulière.
Au palmarès, 1 titre de champion de France Cadets (1988) 2 fois vice-
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Le titre en 1919 (compétition alors appelée Coupe de l’Espérance)
A la fin de l'été 1918, les armées alliées s'assurent un avantage décisif sur les
armées allemandes. Deux sociétés tarbaises rivales pratiquent le rugby au plus haut
niveau. Il s'agit de l'Union Sportive Tarbaise et du Club Olympique Tarbais. Ce dernier
club qui a réussi à récupérer le terrain de Sarrouilles abandonné par le Stadoceste
mis en sommeil, s'assure le meilleur sur le plan du comité Armagnac-
A la veille de la demi-
Le lendemain, le Stadoceste ne faisait qu'une bouchée (25-
Dans l'Athlète, Henry Hoursiangou analyse : " Ce sont deux superbes équipes de valeur
sensiblement égale. Elles méritaient toutes deux le suprême honneur. Songez que Bayonne
a essuyé sa première défaite de la saison et par un unique point ! Mais en toute
justice, sur le vu de la partie, Tarbes est bien le champion. En bons sportsmen qu'ils
sont, les Bayonnais l'ont reconnu. Je comprends que toute la population tarbaise
soit allée au devant de ses fils victorieux, qu'elle les ait couverts de fleurs à
la lueur des feux de Bengale, au milieu des flonflons de la musique, que Soûlé (Jules)
ait laïussé toute la nuit au Café de la Colonne pendant que Ricarte exterminait un
saucisson à l'ail, que Nicolaï cassait simplement la croûte avec six plats et deux
desserts et que Balansa rêvait à ses haciendas sud-
Paul Voivenel y alla de son couplet : " Tarbes est champion de France de rugby. Le Stadoceste triomphe en équipes première et deuxième. Et mon cœur se réjouit. L'ascension d'un club vaillant a atteint le radieux sommet. Elle a débuté il y a bien longtemps déjà lorsque des dortoirs du lycée vers 1897 et 1898 nous regardions avec inquiétude le ciel douteux les matins des matches de la Pyrénéenne avec les Bleuets et les Boutons d'Or des lycées voisins. Nous n'imaginions guère qu'un jour un quinze local décrocherait le bouclier symbolique dont le champion de France a la garde pour un an ".
Le docteur Voivenel poursuit : " Devenus étudiants, les collégiens jouèrent soit
à Bordeaux, soit à Toulouse. Puis, des passionnés, des apôtres, Maumus, Duffour,
Soûlé, ayant au cœur l'amour de leur cité mirent tout leur tenace enthousiasme à
l'organisation d'un grand club. Aidée d'abord de ces rivalités et de ces heurts d'amour-
"Le dimanche 13 avril 1919, le Stadoceste Tarbais a vu enfin sa vaillante persévérance récompensée. Je ne risque pas de déplaire aux admirables athlètes de Bayonne en disant que ce fut justice.
"Un nom nouveau sur le Bouclier de Brennus augmente d'autant la gloire méridionale.
"Bravo Tarbes ! Les anciens de "La Pyrénéenne" exultent de joie ". Signé Paul Voivenel.
Le retour des vainqueurs
Dès 20 heures, la cour de la gare de Tarbes est noire de monde. Les équipiers premiers du Stadoceste champions de France doivent arriver à 20 h 59. Toutes les sociétés tarbaises sont présentes avec des gerbes.
L'Harmonie et la Lyre préparent leurs cuivres, les Troubadours Montagnards chauffent leurs cordes vocales. Le train a du retard et n'entre en gare qu'à 21 h 40. Seuls les membres du Stadoceste, de la Municipalité, de la Presse et les délégations des sociétés sont admis à pénétrer dans la gare.
Les glorieux vainqueurs descendent du train au milieu d'applaudissements enthousiastes
et sont conduits dans la salle de réception. Au nom de la Ville de Tarbes, M. Boue,
maire, dans une improvisation très applaudie, félicite les champions pour leurs exploits
guerriers et sportifs. Les cœurs sont émus, les yeux se mouillent et l'on sent planer
au-
Les Stadocesistes sortent de la gare. Une acclamation formidable, ininterrompue, escorte les joueurs dans leur promenade triomphale à travers la ville. Précédés par l'Harmonie Tarbaise qui joue ses marches les plus entraînantes, les joueurs sont portés en triomphe par des supporters fanatiques. Le cortège arrive à 22 h 15 au Café de la Colonne, siège du club. Malgré la pluie qui tombe, la foule est toujours aussi dense et aussi chaleureuse. Nouveaux discours et les joueurs qui espéraient un lunch d'honneur se dispersent pour aller combler le petit creux qui tracasse leur estomac.
Composition de l'équipe : Balansa, Cayrefourcq Edmond et Ferdinand, Borde, Jaureguy Denis, Mandret, Ricarte ; 3e ligne Vogt, Galiay, Bordevielle ; 2e ligne Cassayet, Nicolaï; 1re ligne Castérot, Hernandez, Duffourc.
Titre 1920 (premier titre officiel de Champion de France)
Après une longue phase préliminaire, où ont été éliminés de la compétition successivement
Bayonne, Lyon, Dax, Toulouse, Bordeaux, Le Havre et Perpignan, restent finalement
en présence le Racing Club de France, champion de Paris, et le Stadoceste Tarbais,
champion d'Armagnac-
La finale sera disputée à Bordeaux, devant des milliers de spectateurs, convergeant de tous les coins de France. La recette dépassera 70 000 F or.
L'Equipe révèle dans ses colonnes que c'est M. Leroy, du Comité des Pyrénées, qui
arbitrera : " Il ira de Toulouse à Bordeaux en avion samedi après-
Le match
C'est le Racing qui ouvre le score par un essai marqué par Thierry que Crabos ne
transforme pas. La première mi-
A la reprise, le Stadoceste joue face au soleil. Il s'impose progressivement. On
assiste à un beau duel d'arrières. Sur une magnifique attaque des trois-
Les Racingmen vont jeter toutes leurs forces dans les derniers moments du match.
Mais le Stadoceste maîtrise parfaitement la situation. La victoire ne semble pas
pouvoir lui échapper, les Parisiens redoublent d'énergie sans arriver à inquiéter
sérieusement le Stadoceste dont la supériorité sera manifeste jusqu'au coup de-
Tandis que l'équipe I remportait le Bouclier de Brennus, l'équipe II s'inclinait en finale devant l'Aviron Bayonnais par 9 à 6 : les règlements en vigueur permirent, curieusement, que les Bayonnais gagnent le titre sur leur terrain.
Le retour des champions
Le lundi 26 avril, le retour des joueurs du Stadoceste, champion de France, avait attiré, dans la soirée, vers la gare, toute la population de la ville.
Sur le quai, MM. Gibracq et Clarens, adjoints au maire, les présidents de toutes les Sociétés Tarbaises attendaient l'arrivée du train. La Municipalité avait fait préparer une gerbe splendide et toutes les Sociétés avaient apporté de superbes gerbes.
Après l'arrivée du train, vers 21 h, tout le monde était regroupé à l'intérieur du
hall de la gare pour écouter le magni-
Puis, le cortège prit la direction de la ville, précédé par un peloton de hussards.
Les Sociétés avançaient dans l'ordre suivant : la musique de l'Harmonie, la clique
de la Bigourdane, la Bigourdane, le Ludus pro patria, la Pyrénéenne, la Lyre Tarbéenne,
les Troubadours Montagnards. Sur tout le parcours, une foule énorme faisait de vibrantes
ovations aux champions tarbais. On emprunta la rue Victor-
Pour clôturer en beauté cette saison glorieuse, l'Equipe de France viendra affronter à Sarrouilles les nouveaux champions. Match superbe que remportera, par 8 à 6, l'Equipe de France.
La tribune officielle, pavoisée aux couleurs nationales, illustrait bien l'enthousiasme soulevé par l'obtention d'un titre au nom du Stadoceste enfin, après la finale perdue de 1914 et celle gagnée de 1919, mais inscrite au Bouclier au nom du Stade Tarbais.
Dans la tribune officielle, avaient pris place : M. le Préfet ; M. le Colonel commandant la place de Tarbes ; M. le Sénateur Paul Dupuy et Madame ; M. le Sénateur Pédebidou, Président du Conseil Général ; MM. les Députés Fould, Sempé et Boue, maire de Tarbes ; MM. Gibracq et Clarens, adjoints ; MM. Abadie et Dasque, conseillers municipaux ; les docteurs Senesse et Batsère, etc.
A 17 heures, au siège du Comité Armagnac-
Le vatel Fernand Lugardon, de l'Hôtel Régina, servit aux champions ce fin et succulent
repas : consommé brésilien ; bar sauce normande ; filet de bœuf bouquetière ; asperges
en branche ; poulardes truffées à la (proche ; Saint-
Marcel Clément se souvient
A 95 ans révolus, Marcel Clément a conservé un parfait souvenir de cette inoubliable journée ainsi que de la phase préparatoire. Il partage ce privilège avec un autre Tarbais, François Berrens, qui instrumentait au Racing et coule une retraite paisible à Morgues.
Marcel Clément, demi de mêlée, avait ouvert les portes de la finale aux Tarbais en marquant (lors des prolongations) un superbe essai personnel qui ruina les chances de Perpignan. Voici ses souvenirs :
<> Le départ de Tarbes eut lieu le samedi 24 avril 1920 à 8 h 30. Voyage dans un
wagon de 3e classe aux banquettes de bois. Il fallait alors sept heures pour rallier
Bordeaux. A la gare Saint-
Le dimanche, le Stadoceste était invité à 10 h à la mairie de Bordeaux. Toujours
en camionnette bâchée, nous étions exacts au rendez-
Inquiétudes peu avant le match pour le capitaine Galiay, victime d'une entorse à la cheville le dimanche précédent. Jules Soulé avait fait appel à un réputé masseur bordelais M. Salie, par ailleurs masseur attitré de l'équipe de France. Salie examine le joueur et d'un mouvement rapide et habile réduit l'entorse. Un cri de douleur de Galiay nous effraie. Tout est perdu ? Non. Salie dit avec assurance : " Tu peux jouer ". Joie quasi générale excepté pour Duport, prévu comme remplaçant qui pleure son rêve envolé.
Dernières recommandations, visages blêmes, gorges serrées, il était temps de pénétrer
sur le terrain. Annoncés au porte-
Le soir, repas officiel pris en commun, sortie nocturne des deux équipes. La troisième
mi-
Composition de l'équipe : Casnabet ; Jeangrand, Nicoleau, Cayrefourcq Ferdinand et Edmond ; (o) Ricarte (m) Clément ; Larrieu, Galiay, Boubée ; Cassayet, Rouch ; Prat, Hernandez, Nicolaî. Remplaçants : Duport, Lhérété, Nicoleau A.
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Finale gagnée de 1973
Photo exceptionnelle envoyée par notre ami Antoine Marin. Il s’agit d’un souvenir
de la rencontre Stado-
1968-